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Des infractions à répétitionEn 2004, l’éleveur fait une demande de permis de construire qui lui est refusée. Malgré ce refus, le berger décide d’édifier huit tunnels bâchés pour abriter ses moutons. Le tribunal de grande instance de Coutances est saisi, il ordonne à l’éleveur de tout démonter. L’affaire aurait pu s’arrêter là,
mais en 2009 François Cerbonney édifie, sans permis de construire, une bergerie de près de 1000 m2 enfreignant ainsi la loi littoral et le plan d’occupation des sols.La guerre est déclaréeLe maire de l’époque finira par accorder un permis de construire bien après l’édification de la bergerie pour régulariser la situation. Le berger ne s’en cache pas, à ce moment-là, le maire de Genets et plusieurs autres personnalités politique du département de la Manche décident de lui venir en aide.
C’est vrai que pendant cette période on m’a fait plein de promesses, mais je remercie quand même l’ancien sénateur Jean Bizet qui a réussi à faire passer un amendement pour assouplir la loi littoral, même si finalement ça n’a pas marché pour moi
François Cerbonney, berger
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François Cerbonney se retrouve au milieu du combat qui oppose une partie des élus du sud Manche et l’association Manche nature, ou plus exactement d’un duel entre deux hommes : Jean Bizet, alors sénateur de droite et Yves Grall, le président de l’association de défense de l’environnement. Soit, d’un côté un parlementaire qui veut absolument faire la démonstration de son pouvoir dans son territoire, et de l’autre le président d’une organisation qui veut prouver qu’elle est peut faire face à la puissance politique.
Au milieu se trouve un berger qui a commis plusieurs fautes. En premier lieu, il s’est convaincu qu’en faisant son métier le mieux possible pendant suffisamment de temps (20 ans), il réussirait à faire basculer le droit de son côté. Ensuite François Cerbonney a sans doute commis l'erreur de croire aux promesses d'hommes et de femmes politiques qui n'ont pas réussi à l'aider.
ConcluzieMalgré la constitution d’un comité de soutien composé de clients, d’amis du berger, d’habitants de Genets et de l’actuelle maire de la commune, le combat semble définitivement perdu.