Agricultura G20, rezultate mixte, raport

Agricultură și sol. Controlul poluării, remedierea solului, humus și noi tehnici agricole.
Christophe
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Agricultura G20, rezultate mixte, raport




de Christophe » 29/06/11, 14:22

On l'attendait beaucoup pour lutter contre les abus du monde financier sur celui de l'alimentaire (voir le dernière numéro de Pièces à Conviction: https://www.econologie.com/forums/pac-le-bus ... 10874.html ), résultats assez mitigés, petit compte rendu:

G20 agricole : des décisions en demi-teinte

Le premier G20 agricole était très attendu à l'heure où les prix des matières premières se remettent à flamber. Si un premier accord a été trouvé, il n'a pas remis en cause les politiques agricoles des Etats.


Nicolas Sarkozy en avait fait le cheval de bataille de la présidence française du G20. Le premier sommet agricole mondial du genre s’est donc tenu à Paris les 22 et 23 juin dernier. Cerise sur le gâteau, il a débouché sur un accord, félicité entre autres par Jacques Diouf, le directeur général de la FAO. Une grande première dans le secteur agricole. Mais pour un certain nombre d’organisations, cela ne correspond pas au changement de paradigme qu’elles espéraient. « Il y a eu une prise de conscience dans les mots mais maintenant il faut aller au-delà, concrètement », souligne Jeanne-Maureen Jorand, chargée de mission alimentation et agriculture au CCFD-Terre Solidaire. Pour Via Campesina, qui s’oppose depuis le début à la tenue de ce sommet, le constat est plus tranché : « le plan d’actions présenté est fidèle à ce que nous attendions : beaucoup de baratin. Ce G20 agricole – qui ne comprend qu’un seul pays africain- n’est pas légitime pour changer le système », s’insurge Josie Riffaud, déléguée européenne au comité de coordination international du mouvement paysan.

Un secteur de plus en plus soumis aux lois du marché

Ce sommet, qui réunissait les vingt plus grosses puissances agricoles de la planète, représentant à elles seules 85% de la production mondiale, était cependant très attendu dans un contexte plus que tendu. Début 2011, l’indice FAO des prix alimentaires a atteint des records dépassant la flambée de 2008. Les prix du blé se sont envolés de 60 à 80% entre juillet et décembre 2010 en grande partie en raison de la sécheresse en Russie. Avec des répercussions dramatiques sur les populations pauvres. En 2010, la FAO (Food and Agricultural Organisation) estime que 925 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim. La Banque Mondiale estime, elle, que 44 millions de personnes sont passées en dessous du seuil de pauvreté au deuxième semestre 2010 du fait de l’augmentation des prix des denrées alimentaires.

Les deux crises successives de 2008 et 2011 soulignent le problème récurrent de la volatilité des prix, une question multifactorielle. Les variations climatiques, la spéculation et la production d’agrocarburants sont entre autres pointées du doigt. La France avait donc préparé un programme d’action ambitieux en cinq points-clefs qui ont été diversement traités.

« Production et productivité agricole »

Le constat est assez simple : la planète devrait compter 9 milliards de personnes d’ici à 2050. Pour les dirigeants du G20, cela signifie qu’il faudra augmenter de 70% le niveau de production agricole. Pourtant, pour Oliver de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, tout n’est pas si simple « Partant du diagnostic erroné liant la faim à un simple manque de nourriture au niveau global, les gouvernements se bornent depuis des années à augmenter la production agricole par des moyens industriels.» Les dirigeants semblent l’avoir compris puisqu’ils ont acté la mise en place d’une « large palette d’actions » visant à la fois à impulser la recherche agronomique mais aussi à améliorer l’accès aux ressources (terre, eau) des paysans dans les pays en voie de développement et à favoriser la diversification de l’agriculture pour pallier les situations de crise.
Mais la vigilance reste de mise pour les ONGs. « Pour eux, cela se résume à rendre les terres plus productives mais pas à promouvoir l’agriculture paysanne », regrette Josie Riffaud. « Dire qu’il faut produire plus peut être dangereux. Oui, il le faut en Afrique ou en Amérique du Sud, mais certainement pas en Europe ou aux USA où l’on risque de favoriser un système d’exportations du Nord vers le Sud », souligne de son côté Jeanne-Maureen Jorand.

« Information et transparence des marchés »

Si la spéculation opère de manière aussi dramatique, c’est aussi parce que les marchés agricoles restent opaques. Il n’existe pas à l’heure actuelle d’outil permettant une connaissance exacte en temps réel de la production, de la consommation et du stockage des matières premières. La réunion a donc acté la création d’un outil AMIS (Agricultural Market Information System) prévoyant la mise en commun de toutes ces données (en provenance des gouvernements mais aussi des entreprises) afin d’améliorer la visibilité des marchés. Une grande avancée pour les ministres car la Chine et l’Inde restaient jusqu’à maintenant opposées à ce principe. Pour Oxfam, la mesure est tout de même trop timide. « Les ministres ne sont pas allés jusqu’à exiger des grandes entreprises agroalimentaires – qui dominent le commerce des denrées alimentaires – qu’elles dévoilent les informations sur les stocks qu’elles détiennent. »

« Coordination politique internationale »

Les émeutes de la faim de 2008 ont pointé la nécessité pour les gouvernements d’agir vite et de manière organisée pour prévenir ce genre de crise. Les ministres du G20 ont donc annoncé la création d’un « forum de réaction rapide » qui permettrait de coordonner les politiques de marché. Dans ce chapitre, le sujet des agrocarburants et de leur ajustement en cas de crise a été en partie éludé. Les membres reconnaissent la nécessité d’en analyser les liens avec la volatilité des prix et la disponibilité alimentaire mais sans remettre en cause les politiques actuelles. « Un rapport des organisations internationales (FAO, Banque Mondiale) fait pourtant clairement déjà mention du rôle des agrocarburants sur la volatilité des prix. Il devait servir de base à la négociation mais n’a pas été considéré », se désole Jeanne-Maureen Jorand.

« Réduire les effets de la volatilité des prix sur les plus vulnérables »

Sur la volatilité des prix, le G20 est resté assez évasif car un certain nombre de pays tels que le Brésil, les Etats-Unis ou l’Argentine refusent la création de stocks de régulation qu’ils jugent contraire à la loi du marché. Néanmoins, un accord semble avoir été trouvé pour augmenter les réserves alimentaires d’urgence. « On est passé de l’idée de “stocks d’urgence” à des “projets pilotes sur ces stocks d’urgence” à “une étude de faisabilité sur des projets pilotes”. Concrètement, il n’y a strictement plus rien alors que c’était un engagement fort », déplore Jeanne-Maureen Jorand. Les ministres ont cependant préconisé la mise en place de systèmes assurantiels. Mais « sans action pour réguler et augmenter la transparence des marchés à terme et des matières premières mondiaux, les mesures proposées bénéficieront probablement plus aux institutions financières qui fourniront les assurances qu’aux pays en situation d’insécurité alimentaire qui les achètent », regrette Oxfam.

« Régulation financière »

Sur la régulation des marchés financiers, les ministres ne sont pas allés très loin au grand dam des ONGs. Ce point, qui apparaît pour elles comme prioritaire pour contrer la volatilité des prix, a été délégué aux ministres des Finances du G20 qui doivent se réunir en juillet prochain. « Rien de concret ne ressort sur ce point qui était pourtant l’un des sujets phares de ce sommet. On espère beaucoup du G20 Finance mais on ne sait même pas si la question sera traitée étant donné le programme chargé qui s’annonce », prévient le CCFD-Terre solidaire. Réponse en juillet.


Sursa: http://www.novethic.fr/novethic/ecologi ... 134323.jsp
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