Je maintiens que sans "parcelle témoin", le raisonnement peut être erroné. Et ce n'est pas parce qu'il affirme le contraire qu'il a forcément raison !
En théorie (et vous savez bien quel pays merveilleux est la Théorie - en Théorie, tout marche !), en théorie, donc, les effets bénéfiques se font sentir jusqu'à 12 ou 15 fois la hauteur de la haie, les effets négatifs sur 1 à 2 fois la hauteur... Si on reprend l'image, on voit qu'on reste à peu près dans le "rayon d'action positive" de la haie...
Je maintiens que rien ne nous dit qu'il n'y a pas un effet bénéfique qui compense l'effet négatif... Mais que le gars considère comme "normal" cet effet bénéfique...
Voici le schéma théorique...
Maintenant, il reste que c'est compliqué :
a) Qui des accumulations de neige ou du maintien de la neige le long des côtés nord des haies ??? Parfois bénéfique (si gels très sévères !). Parfois négatif (si congères qui "écrasent" les cultures d'hiver)...
b) Et en effet, cela dépend de la valorisation de la haie : l'un c'est du capital (le bois), l'autre du cash (la céréale ou colza) ! Si l’agriculteur fait faillite parce qu'il a un rendement abaissé et qu'il ne peut pas encaisser ça pendant des dizaines et des dizaines d'années, cela lui fera une belle jambe que ceux qui l'ont racheté vendent des futs de chêne...
C'est même plus compliqué encore : en général, ces chênes sont noueux, parce qu'isolés ; ils font des branches sur toute la hauteur et les gardent ; un chêne grumier est "élevé" en forêt, à une certaine densité ; il n'a pas de branches latérales ; juste un houppier en haut ; cela s'appelle la sylviculture ! Je doute qu'un chêne de haie-vive vaille autre chose que le prix du bois de feu (environ 50 € le stère rendu)... Alors à vos calculettes avant d'annoncer un jackpot !
c) Biodiversité, etc... Rien à dire. C'est évident. Dont sans doute aussi un système plus résilient. Je ne rase pas ma haie côté nord. Je dis juste qu'elle m'emmerde AUSSI !