Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Les radiographies médicales, source d'inquiétude pour l'ASN

Les doses de radioactivité reçues par les patients lors de ces diagnostics ont explosé, progressant de 50 % entre 2002 et 2007, avertit l'Autorité de sûreté nucléaire dans un rapport.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 mars 2011 à 16h19, modifié le 30 mars 2011 à 16h19

Temps de Lecture 2 min.

Un médecin examine, le 14 juillet 2001 dans son cabinet médical à Arcueil, près de Paris, les radios du sein d'une patiente afin de détecter un éventuel cancer.

Alors que le monde a les yeux tournés vers la catastrophe nucléaire au Japon, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a averti, mercredi 30 mars, que la rapide et forte augmentation des doses de radioactivité délivrées aux patients par imagerie médicale, en particulier les scanners, était devenue un "souci majeur" en France.

"L'ASN fait le constat, comme c'est déjà le cas au Japon et aux Etats-Unis, d'une augmentation des doses délivrées par ces examens", notamment lors des scanners, a indiqué Jean-Christophe Niel, directeur général de l'ASN, en présentant au Parlement un rapport sur l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2010. Les doses reçues par les patients lors de ces diagnostics ont explosé, progressant de 50 % entre 2002 et 2007.

AUGMENTATION DES CANCERS

Or, un scanner du corps entier peut délivrer en une seule fois une dose de radiations de 20 millisieverts (mSv), ce qui correspond au maximun autorisé en toute une année pour un salarié travaillant dans le secteur nucléaire, a souligné M. Niel. Une hausse incontrôlée de ces examens pourrait aboutir à une augmentation des cas de cancer, en particulier pour les enfants, qui sont les plus vulnérables aux radiations. Pour y remédier, l'ASN suggère notamment le recours à des solutions alternatives aux scanners, comme l'IRM (imagerie à résonance magnétique) qui n'émet pas de rayons X sur le patient.

"Encore faut-il que les médecins soient conscients de l'existence de cette technique alternative et que les appareils soient disponibles ! Un de nos soucis, c'est d'obtenir un rééquilibrage du parc français entre scanners et IRM", a souligné le président de l'ASN.

MULTITUDE D'ACTEURS

L'ASN a fait un certain nombre de recommandations à ce sujet au ministère de la santé. "Mais nous sommes face à un problème qui concerne une multitude d'acteurs. Les responsables finaux de la prescription des actes sont les médecins, extrêmement nombreux. Il est hors de question d'agir par voie autoritaire", a expliqué M. Lacoste, qui juge préférable de redoubler "d'efforts sur l'information et la persuasion".

Avec 1,3 mSv, les examens et traitements médicaux (radiographie, radiothérapie, etc.) représentent plus du tiers de la dose totale de rayonnements reçue en moyenne par chaque Français en 2010, selon le rapport de l'ASN. Les autres sources d'exposition à la radioactivité artificielle (anciens essais nucléaires aériens, accident de Tchernobyl, rejets des installations nucléaires) représentent seulement 0,03 mSv/an. Le reste provient de la radioactivité naturelle (1 mSv/an) et du radon, un gaz radioactif présent dans certaines zones (estimé à 1,4 mSv/an).

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.