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Les industriels de l’énergie ont été invités à l’Assemblée nationale pour participer à une table ronde sur la transition énergétique. Dans un climat parfois houleux, ils ont mis en avant l’indispensable besoin de compétitivité.
Ils étaient les grands absents de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre. Ce 10 octobre, les industriels de l’énergie ont pu s’exprimer sur la transition énergétique, sujet de la table ronde co-organisée par les commissions des Affaires économiques et du Développement durable. Luc Oursel, président du directoire d’Areva, Henri Proglio, PDG d’EDF, Olivier Appert, président de l’Institut français du pétrole-Energie nouvelle (IFPEN) et Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), ont pris la parole devant un large parterre de députés.
Avec une belle unanimité, tous ont reconnu le besoin d’une transition énergétique, ne serait-ce qu’en regard de la balance commerciale française. 90 % de son déficit, soit 61 milliards d’euros, viennent des importations d’hydrocarbures. Mais les intervenants ont souligné le besoin de compétitivité. "En France, les politiques énergétiques ont toujours cherché à valoriser une politique industrielle", a lancé d’entrée Luc Oursel, rappelant le nombre de grands groupes français champions à l’international : "Nous espérons que les choix qui seront faits permettront de conserver ces filières." Henri Proglio a pour sa part affirmé que le nucléaire et l’hydraulique forment le socle de la compétitivité française : une électricité 40 % moins chère que chez les voisins européens.
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sourceEDF, premier investisseur de l'efficacité énergétique en France
La place des énergies renouvelables a été largement abordée. Henri Proglio a affirmé avoir plus investi dans les énergies nouvelles que dans le nucléaire en 2012. L’électricien national serait le premier investisseur de l’efficacité énergétique en France. Depuis 2006, il a rénové 1,6 million de logements dont 500 000 logements sociaux. Jean-Louis bal, du SER, a rappelé que le marché mondial des énergies renouvelables était passé de 39 milliards d’euros en 2004 à 257 milliards en 2011. "C’est un grand enjeu de politique industrielle", a insisté le président du syndicat professionnel, qui a appelé à des dispositifs incitatifs, pérennes et dégressifs pour aller vers la compétitivité.
Après ces interventions, les questions des députés ont libéré une certaine agressivité : entre les groupes parlementaires, à l’encontre du gouvernement, mais aussi des participants à la table ronde. Philippe Plisson, député socialiste de Gironde, a ainsi apostrophé le PDG d’EDF, Henri Proglio : "Lors de la campagne des présidentielles, vous avez pris une position publique d'opposition au programme du candidat Hollande en ce qui concerne l'énergie nucléaire. Celui-ci ayant été élu, la logique de vos engagements ne devrait-elle pas vous conduire à présenter votre démission ?". Le président socialiste de la commission du Développement durable, Jean-Paul Chanteguet, a répliqué : "Il faut peser les mots que l'on utilise. Nous ne sommes pas ici pour faire des déclarations un peu violentes. Nous sommes là pour dialoguer."
Henri Proglio n’a pas non plus mâché ses mots. Le dirigeant a longuement expliqué que le parc de production actuel permettra de couvrir seulement 60 % des besoins d’électricité en 2025. Avant de lancer sèchement : "Ne faut-il pas se poser la question de savoir d'où viendrait l'électricité pas encore produite plutôt que se demander comment supprimer des moyens de production existants?"
L’absence des industriels de l’énergie à la Conférence environnementale avait pu être interprétée comme un souci d’éviter que les discussions tournent à la polémique. Il faut croire que la prudence était justifiée.
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