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Non, ces tests de dépistage n'ont pas été contaminés par le coronavirus

Ils ne prouvent pas non plus que les tests partout dans le monde donnent de faux résultats positifs.

C'est une capture d'écran d'un article de Radio-Canada.

L'article a été partagé plus de 12 000 fois.

Photo : Radio-Canada

Un article de Radio-Canada au Nouveau-Brunswick à propos de tests de dépistage de la COVID-19 contaminés et fabriqués en Chine a fait le tour du monde. Or, contrairement à certaines interprétations, cela ne prouve pas que les tests du genre sont inutiles ou qu'ils ont infecté des gens au coronavirus.

Un article de Radio-Canada intitulé Santé Canada confirme la contamination de 380 000 tests de dépistage, publié le 27 avril, circule depuis une semaine, surtout dans la francophonie hors Canada. Il a été partagé plus de 12 000 fois sur Facebook, surtout par des pages et des groupes qui remettent en question les politiques de santé publique liées à la COVID-19.

Certains disent que ces tests contaminés auraient pu infecter des gens en santé, ou qu'ils pourraient donner de faux tests positifs puisqu'ils sont contaminés par le coronavirus.

En parallèle, une vidéo circulant sur l'application de messagerie WhatsApp en France utilise l'article, ainsi qu'un reportage télévisé au même sujet, pour remettre en doute le dépistage de la COVID-19.

Vous l'aurez compris, il semblerait que les tests de dépistage de la COVID-19 ne soient pas 100 % fiables, explique le narrateur. Qui peut nous dire aujourd'hui que nous n'allons pas être déclarés positifs au COVID-19 juste pour être vaccinés?

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Une représentation du coronavirus.

L'auteur de l'article ainsi détourné, Nicolas Steinbach, journaliste à Radio-Canada au Nouveau-Brunswick, était lui-même surpris qu'on ait interprété son article de cette façon.

C'est que le mot contaminé qui indique que les écouvillons ont été endommagés lors du transport et qu'ils ne sont donc plus stériles.

Ils sont contaminés, mais dans le sens que les scellés de l’emballage avaient été brisés, nous a-t-il expliqué. Ça veut simplement dire qu'ils sont inutilisables. Mais ça n’a rien à voir avec la COVID-19.

Il est d'ailleurs clairement écrit dans son premier article à ce sujet qu'il s'agit d'une contamination bactérienne, et non du coronavirus. Dans l'article, le Dr Richard Garceau, microbiologiste-infectiologue au CHU Dumont, explique que les écouvillons ont été contaminés par des bactéries ambiantes.

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Des écouvillons achetés par le gouvernement du Québec, provenant de la Chine et du Laboratoire national de microbiologie (LNM) de Winnipeg, ont eux aussi été endommagés et contaminés, cette fois-ci par un champignon, et non par le coronavirus.

D'autres provinces ont elles aussi reçu des écouvillons endommagés. La Saskatchewan a reçu 7000 tests défectueux, la Colombie-Britannique, 30 000, le Manitoba, 8800 et l'Ontario, 100 000, mais pas tous en provenance de la Chine.

Dans tous les cas, les tests endommagés n'ont pas été utilisés, contrairement à ce qu'avance la vidéo qui circule sur WhatsApp. Cette situation faisait craindre une possible pénurie de tels écouvillons au Québec.

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