Belle-Île-en-Mer : feu vert du gouvernement pour un parc éolien flottant

  • AFP
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Le gouvernement a donné son feu vert au projet d'implantation d'un parc éolien flottant au sud de la Bretagne, à l'ouest de Belle-Île-en-Mer, selon une décision parue au Journal officiel.

"La procédure de mise en concurrence lancée en 2021 pour l'attribution d'un projet éolien en mer flottant d'une puissance d'environ 250 mégawatts, au large du sud de la Bretagne est poursuivie", peut-on lire dans cette décision signée par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et publiée vendredi. "Une seconde procédure de mise en concurrence a vocation à être lancée ultérieurement pour un second projet éolien en mer flottant d'une puissance maximum d'environ 500 mégawatts (...)".

Un débat public sur le sujet a permis la distribution du dossier d'information à 110 000 foyers et l'organisation de vingt rencontres, avec près de 1 800 participants, selon la décision signée de la ministre qui estime que le débat public "a atteint son objectif d'information et de mobilisation de la parole citoyenne". D'après le document, la zone retenue est située au sud de l'île de Groix et à l'ouest de Belle-Île-en-Mer.

"La superficie de cette zone de 130 km2 sera progressivement réduite au cours de la procédure de mise en concurrence en tenant compte des résultats des études techniques et environnementales qui vont y être menées par l'État et RTE (Réseau de transport d'électricité) et de la poursuite de la concertation avec les usagers de la mer, en particulier les professionnels de la pêche (...)", selon le même document.

Ce projet répond "au double objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de diversification du bouquet électrique français pour le rendre plus résilient, participant ainsi à la transition énergétique française et à l'atteinte des objectifs de neutralité carbone", peut-on lire dans la décision.

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a publié sur son site internet un appel aux candidatures d'entreprises ouvert jusqu'au 1er juillet.

Commentaires

Chantal Bourry

Ce projet répond soi-disant au double objectif de réduction des gaz à effet de serre et de diversification du mix électrique "pour le rendre plus résilient". Si c'était ainsi, notre production d'électricité resterait nucléaire : filière peu carbonée, qui fonctionne en continu.
Soyons honnêtes, reconnaissons que si les énergies renouvelables sont développées, c'est pour sortir progressivement du nucléaire, ce dernier étant très risqué et générant force déchets radioactifs sans solution.

Schricke

Vous écrivez (je cite): "sortir progressivement du nucléaire, ce dernier étant très risqué et générant force déchets radioactifs sans solution". Bien ! C'est une OPINION ! la vôtre !Mais, sur quels élément FACTUELS s'appuient vos affirmations ? En ce qui concerne la France, l'un des pays les plus nucléarisés du monde, pouvez-vous me dire combien d'accidents de personnes spécifiques au nucléaire sont à déplorer, dans notre pays, depuis 40 ans ? AUCUN ! Ce qui n'est pas le cas de certaines industries chimiques qui ont causé beaucoup plus de dégâts, voici quelques années du côté de Toulouse ! Mais, curieusement, plus personne n'en parle !... et surtout pas nos "écolos" ! Savez-vous qu'en fait, compte tenu de la surveillance stricte dont elle est l'objet (à juste titre !) l'industrie nucléaire est celle qui engendre le moins d'accidents de personnes ? Vous évoquez, par ailleurs, le problème difficile des déchets, en déplorant qu'aucune solution ne résoudrait ce problème... Je me permets de vous contredire sur ce point: la solution existe, mais, comme elle ne satisfait pas, idéologiquement, nos "écolos", ils en concluent qu'il n'existe aucune solution ! En tout état de causes, les centrales nucléaires ne génèrent que 60% environ des déchets nucléaires (et pas les plus dangereux !) 40% étant générés par des applications industrielles autres et surtout par la médecine de pointe, avec une très grande dispersion des sites (plusieurs dizaines de milliers, sans aucun doute moins contrôlés que les 20 sites de stockage d'EDF !...)
Alors, on fait quoi ? On interdit aux chirurgiens dentistes de disposer de radiographie, aux hôpitaux de disposer de radiothérapie, aux industriels de renoncer aux nombreuses applications mettant en œuvre les techniques modernes ?
Je pense qu'avant de suivre aveuglément les contempteurs viscéraux du nucléaire, qui produit déjà l'un des Kwh les moins cher et les moins émetteurs de GES, il conviendrait de mieux appréhender la réalité des problèmes, y compris ceux que pose la production "renouvelable" de l'électricité ! Je vous invite, enfin, à comparer dans ce domaine, les résultats comparés de la France et de l'Allemagne, qui envisage de se passer du nucléaire ! Je vous assure que c'est très "instructif" !
Avec mes hommages !

Chantal Bourry

Évidemment que c’est mon opinion ! ce n’est pas la vôtre…
Vous parlez de sûreté nucléaire. En effet, cette filière doit être très surveillée, ce qui génère des coûts énormes, dont n’ont pas besoin les énergies renouvelables (et encore moins les économies d’énergie, primordiales). Vous occultez l’existence de l’Autorité de Sûreté nucléaire, de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, de l’Andra, autorité administrative et établissements publics.
Quant aux déchets, ils posent tellement de problèmes qu’il est envisagé d’enfouir les plus dangereux à 500 mètres sous terre (à Bure, dans la Meuse). Ces déchets provenant de nos centrales nucléaires, seraient stockés dans des centaines de km de galeries. Les déchets issus d’application médicale sont des déchets à vie très courte, et de radioactivité très faible à moyenne. Les combustibles usés provenant des réacteurs sont bien plus dangereux !
L’Allemagne se dirige dans la bonne direction. Ses émissions de gaz à effet de serre ont largement baissé, et elle s’oriente vers la fin du charbon d’ici 2038. En 2020, l’Allemagne a produit davantage d’électricité grâce à l’éolien qu’avec le charbon.
Le prix du kWh électrique y est plus élevé (environ 30 c€ contre 19 c€) ; mais sans les taxes (beaucoup plus élevées Outre-Rhin), il est du même ordre. Ce qui n’est pas payé par le consommateur l’est par le contribuable. De plus, le prix de l’électricité stagne chez notre voisin, tandis qu’il augmente sans cesse chez nous. Par ailleurs, le pourcentage de la population en incapacité de maintenir une température adéquate dans le logement est 3 fois plus important en France qu’en Allemagne (Eurostat), malgré la température moyenne de 12,6 °C en France contre 8,6 °C en Allemagne.
Enfin, il est de bon ton de critiquer l’Allemagne, mais la France importe habituellement plus d’électricité qu´elle n´en exporte vers l´Allemagne. En 2020, l’Allemagne a exporté 12,7 TWh d’électricité vers la France ; la France a exporté 11,1 TWh d’électricité vers l’Allemagne.

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