Coup dur pour Valneva, qui perd un contrat majeur avec le Royaume-Uni pour son vaccin anti-Covid
Le laboratoire franco-autrichien Valneva a annoncé lundi 13 septembre avoir « reçu un avis de résiliation » de la part du gouvernement britannique concernant le contrat signé en septembre 2020. Celui-ci prévoyait la livraison d'un minimum de 100 millions de doses en cas de développement réussi de son vaccin contre le Covid-19.
Début de semaine amer pour Valneva. Le laboratoire franco-autrichien a révélé lundi 13 septembre avoir « reçu un avis de résiliation » de la part du gouvernement britannique à propos de l’accord de fourniture de son candidat vaccin contre le Covid-19, VLA2001. « Le contrat inclut une clause permettant au gouvernement britannique d'y mettre fin, est-il expliqué dans le communiqué. Il prétend de plus que Valneva a manqué à ses obligations, ce que Valneva conteste vigoureusement. »
Efficace à plus de 80%
Fin septembre 2020, la biotech implantée à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) avait signé un contrat avec le Royaume-Uni concernant la livraison d'au moins 60 millions de doses pour le second semestre 2021, pour 470 millions d’euros. Le gouvernement britannique avait également posé une option pour la fourniture de 40 millions de doses supplémentaires en 2022 et évoqué une commande potentielle de 30 à 90 millions de doses entre 2023 et 2025.
Les livraisons étaient conditionnées au succès des essais cliniques, dont la phase III a été lancée fin avril pour des résultats attendus au début du quatrième trimestre. Valneva espère que son vaccin sera efficace à plus de 80%, mais a annoncé en août un essai complémentaire pour s'assurer de son innocuité auprès des personnes de plus de 56 ans. C'est d'ailleurs à cette période que l'entreprise a officiellement soumis sa demande d'autorisation auprès des autorités de santé britanniques, visant une mise sur le marché avant la fin de l'année 2021.
Vaccin à virus inactivé
Le laboratoire franco-autrichien est actuellement le seul acteur européen à développer un vaccin à virus inactivé, une technologie classique, mais qui a fait ses preuves depuis longtemps. Le Royaume-Uni avait misé très tôt sur ce projet, en faisant construire à Livingstone (Ecosse) une unité spécialement dédiée à la production de ce vaccin. Valneva, dont le cours de l'action a presque quadruplé en un an, tentera sûrement désormais de décrocher un contrat avec l'Union européenne, alors que les négociations semblent pour l'instant au point mort.
« Valneva a travaillé sans relâche, et s’est investi au maximum de ses capacités, dans sa collaboration avec le gouvernement britannique, notamment en engageant des ressources significatives et en montrant une très forte implication afin de répondre à [ses] demandes sur des vaccins adaptés aux variants », assure le laboratoire, qui indique être déterminé à « accroître ses efforts avec d’autres clients potentiels afin de s’assurer que son vaccin inactivé puisse être utilisé dans la lutte contre la pandémie. »